A l’occasion de l’examen du budget proposé par le Collège brainois, les Ecolos dénoncent une politique environnementale inexistante face à l’urgence climatique et une politique sociale illisible derrière les discours usés sur la poursuite de « l’efficience ».

Le Conseil communal de ce 16 décembre 2019 commençait avec une réunion conjointe avec le Conseil de l’Action sociale pour permettre au Président de CPAS et au Bourgmestre de s’autocongratuler sur les « synergies » mises en œuvre entre les services de la Commune et ceux du CPAS désormais logés ensemble à l’Alliance.

Mais à la question de savoir à combien s’élèvent les « économies d’échelle » dont on nous rebat les oreilles depuis plusieurs années, pas de réponse. C’est toujours ou trop évident ou trop compliqué à calculer ou trop tôt : et si ces économies d’échelles n’existaient pas ?

Pourtant le Collège a fait un geste en acceptant la perspective d’augmenter la dotation de la Commune au CPAS de 5 % par comparaison aux années précédentes où elle avait été strictement corsetée. Pour saluer ce geste, les conseillers Ecolos se sont abstenus : ils n’ont donc pas voté contre un budget du CPAS pourtant très critiquable, notamment en raison du niveau zéro d’ambition en matière de logements sociaux.

Mais le gros morceau de la soirée était le budget communal 2020. Un budget en équilibre et même confortablement en boni. Avec des investissements nécessaires mais une grande absente : l’urgence climatique.

Pourtant, le Conseil communal avait voté, il y a un peu plus d’un an, un ambitieux « Plan d’Action pour l’Energie Durable et le Climat » prévoyant une réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 et une série de « fiches actions » dûment chiffrées, à démarrer dès 2019 avec 2,5 millions de dépenses communales prévues pour 2020 (voir p. 61 du PAEDC). On n’en voit pas les contours dans le budget présenté.

Alors que de très bons exemples existent par ailleurs (https://klimaatneutraal.mechelen.be), Braine-l’Alleud manquerait-elle tout simplement de sens pédagogique ? Nous ne le croyons pas. Certes, des mesures d’économie d’énergie peuvent se cacher dans chaque rénovation, chaque piste cyclable contribue à un avenir moins pollué et les primes pour les compostières aussi. Mais on ne fera pas la transition énergétique et climatique avec des mesurettes.

Le doute est permis sur la volonté de la Liste du Bourgmestre de mettre effectivement en œuvre des actions aussi utiles que l’encouragement à la rénovation énergétique des bâtiments des particuliers au travers de conseils d’experts et de la coordination d’entreprises locales spécialisées. Parce que cela était annoncé pour 2019 déjà, parce que l’adhésion à la Convention des Maires vient seulement d’être mise au vote, un an après, parce que le mode de désignation et de fonctionnement du Comité d’accompagnement du Plan Climat vient seulement d’être défini. On attend quoi à Braine-l’Alleud tandis que Bruxelles, l’Europe et toute la planète se mobilisent et agissent ?