Installé à Braine-l’Alleud depuis trois ans, Benjamin pose le regard curieux et acéré d’un journaliste sur la gestion communale. Trentenaire et bientôt papa pour la première fois, il a à cœur de préserver la richesse naturelle de Braine des projets qui la menacent et déborde d’idées pour redynamiser la commune et son centre-ville…

Benjamin, présente-toi en quelques mots

Je viens d’avoir 35 ans et j’habite à Braine-l’Alleud depuis début 2016. Ma femme et moi avons acheté une maison dans le bas de l’Ermite, que nous rénovons petit à petit. C’est un quartier super vert que nous aimons beaucoup, avec une ambiance de village où les gens se disent bonjour et plein de sentiers où nous allons tout le temps nous balader avec notre chien. Depuis que nous sommes installés ici, notre mode de vie a peu à peu évolué : nous essayons de consommer plus local, plus bio, de cultiver nos légumes, de réduire un maximum nos déchets… bref, nous essayons de vivre plus en accord avec nos valeurs. Sinon, la grande nouvelle du moment c’est que je serai très bientôt papa pour la première fois, d’un petit garçon. Son arrivée est prévue aux alentours du 22 juin… Un nouveau Brainois pour l’été !

Dans quel secteur travailles-tu ?

J’ai rejoint il y a cinq ans le GRIP, un centre de recherche basé à Bruxelles spécialisé dans la prévention des conflits armés. J’ai toujours été passionné par les relations internationales et avec ce travail assez prenant, j’en apprends tous les jours. A la base, j’ai une formation de journaliste et c’est d’ailleurs en suivant mes études à l’IHECS que j’ai rencontré Barbara, une collègue qui allait devenir ma femme quelques années plus tard… Après un mémoire de fin d’études au Cambodge puis un stage dans la rédaction d’un hebdomadaire à Phnom Penh, nous avons décidé de vivre de notre plume en Asie du Sud-Est, en rédigeant des articles pour différents médias en presse écrite et en ligne.

Installé récemment à Braine, tu découvres donc ?

Oui et non. J’ai grandi juste à côté, dans le quartier du Chenois près de la gare de Waterloo et j’ai suivi mes humanités au Collège Cardinal Mercier avec des amis un peu partout dans Braine. Donc je connais quand même bien la région. Mais après avoir passé quinze ans à Bruxelles et à l’étranger, c’est certain que j’ai redécouvert la commune d’un autre œil, en décidant d’y poser mes valises pour de bon. On ne regarde pas les choses de la même façon à 35 ans qu’à 18. Pour moi, Braine-l’Alleud a beaucoup à offrir, c’est une commune à taille humaine, avec un bon équilibre entre ville et campagne. Mais cette qualité de vie est à protéger. A force de vouloir sans cesse rogner sur la nature et bétonner à tout va, on risque de perdre justement ce qui fait son charme…

Pourquoi t’engager comme candidat ?

C’est la première fois que je m’engage en politique. Il y a encore quelques années, je n’aurais pas imaginé rejoindre un parti mais l’urgence climatique et le manque de prise en compte de cette réalité par la majorité actuelle m’ont poussé à m’investir. La première fois que j’ai entendu parler d’une « route bas carbone », je me suis dit c’est génial, des ingénieurs ont dû trouver une technique pour créer une route non polluante à partir de matériaux recyclés ou que sais-je… Quand je me suis finalement rendu compte que ce n’était qu’une trouvaille marketing pour détourner des subsides européens destinés à la transition écologique, je me suis dit qu’il y avait vraiment un problème de taille et ça m’a motivé à agir. A force de suivre l’actualité communale, je me suis rendu compte du nombre de dysfonctionnements et de projets insensés prévus par la majorité, comme installer de l’herbe synthétique sur les ronds-points ou sacrifier 25 hectares de zone naturelle pour créer un nouveau zoning, au lieu de redynamiser les deux zonings qui se trouvent juste à côté… un non-sens absolu ! (lire mon article à ce sujet). Je ne pouvais pas rester bras croisés avec ces projets destructeurs qui menacent notre qualité de vie à tous. Sinon, que dirai-je à mon fils dans dix ans si je laisse faire et que la campagne brainoise est peu à peu transformée en parkings et zonings ?

C’est pour ça que tu as rejoint ECOLO ?

C’est certain que les projets de contournement et de zoning m’ont motivé à m’engager. En rejoignant la locale ECOLO, nous avons rencontré des gens de différents horizons : des retraités, des indépendants, des citoyens motivés et motivants qui ont pour point commun de vouloir faire bouger les choses. Je ne suis pas un homme de parti mais plutôt de projets. Pour moi, il y a des gens de qualité partout et il faut prendre les bonnes idées, d’où qu’elles viennent… Mais lorsqu’on laisse la même équipe en place durant des décennies, sans aucune remise en question, il y a forcément des mauvaises habitudes qui s’installent et des possibilités de dérives. Je suis persuadé que le fait d’avoir des citoyens motivés qui s’engagent en politique permet de limiter les excès en apportant du bon sens dans la gestion publique. Sans avoir de poste à défendre, sans avoir de multiples mandats à conserver, on est beaucoup plus libre de défendre ses idées et d’apporter des projets innovants.

Quelles sont tes priorités pour Braine ?

Avant tout, protéger sa richesse naturelle, en stoppant les projets qui la menacent. Un autre combat qui me tient à cœur est de redynamiser le centre-ville. Lorsque je suis revenu dans la région, j’ai été effaré de redécouvrir le centre avec ses commerces à remettre et ses nombreuses façades défraichies… Quel gâchis ! Il y a là un tel potentiel inexploité, c’est dingue d’avoir laissé les choses se dégrader durant tant d’années. Pour moi, il faut d’urgence ramener de la vie dans le centre et réinvestir dans de vrais services à la population, plutôt que de tout délocaliser ailleurs. Je crois sincèrement que notre projet de créer une halle à la place du parking de la Cure peut amener un souffle d’air frais dans le centre. Une fois les parkings en sous-sols, on pourra redonner une véritable place publique aux Brainois, avec des terrasses pour boire un verre, des bancs pour discuter, une plaine de jeux, des terrains de pétanque…

Il faut repenser le centre de façon globale, en intégrant les piétons et cyclistes dans l’espace urbain, en incluant toutes les générations, en valorisant le centre historique, en ajoutant de la verdure partout où c’est possible, en convertissant les terrains laissés à l’abandon en potagers urbains… Il y a des supers projets citoyens à soutenir et à valoriser, des comités de quartiers à relancer, une nouvelle crèche à mettre sur pied, un espace dédié au street-art à créer, une nouvelle zone d’activité maraichère à inventer… les projets ne manquent pas si les Brainois décident qu’ils veulent enfin du changement. Braine-l’Alleud est restée trop longtemps en léthargie, il faut la sortir de sa torpeur ! En octobre, nous aurons pour une fois une occasion réelle d’enfin faire bouger les lignes.

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