Il y a de ces dossiers à Braine-l’Alleud qui ressemblent furieusement à des carrousels car ils sont joliment décorés, donnent envie d’y monter mais ils tournent en rond et personne n’attrape la « floche ».


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Le premier carrousel qui fait rêver nos sportifs et nos enfants, c’est la piscine. Après avoir mis des années à trouver et à acquérir les terrains nécessaires, le projet avait démarré l’an passé avec une grande ambition, mais un budget non correspondant. Aucune offre n’a donc pu rentrer dans le budget de 14 millions pré-établi.

Et l’on doit à présent adapter le cahier des charges et reprendre l’appel d’offres. On nous promet bien un financement régional de 60 % mais dans quel délai et surtout accordé par quel gouvernement ?

Ensuite, il y a le carrousel du « Paradis », dont l’autre nom est plutôt fonctionnel : la ZIT (Zone d’Immersion Temporaire) qui protègerait des inondations mais pourrait aussi être une magnifique zone naturelle si l’on avait pris quelques précautions avant de lancer les bulldozers.

On parle d’un plan d’eau au Paradis depuis des années. Aujourd’hui, il y en a même trois ! Mais voilà, les travaux ont été bloqués par un recours introduit par Vivaqua. Résultat, on reprend à zéro la procédure, on devrait réaliser une étude d’incidences comprenant l’état des lieux initial, mais celui-ci n’existe plus…

Vient alors le carrousel dont le Bourgmestre et son Collège rêvent depuis si longtemps : le nouveau centre administratif !

Cela fera bientôt dix ans que cela dure. On cherche légitimement à donner plus d’espace et de confort au personnel communal et plusieurs projets ont déjà été avancés, puis abandonnés, du centre historique à la gare, en s’éloignant toujours plus. Maintenant le miracle serait advenu à l’avenue du Japon. Mais de nombreuses inconnues subsistent tant sur le budget final qu’en matière d’accessibilité pour les usagers…

Sans parler des autres dossiers qui adoptent le rythme d’une procession d’Echternach : le plan d’aménagement de Merbraine, les logements sociaux de la rue des Bleuets, le projet sur l’espace du lycée

Au travers de tous ces carrousels, nous constatons que visiblement il y a un problème de méthode et d’expertise à Braine-l’Alleud. On fonce et puis on recule, le brouillard succède aux nuages, le bruit remplace la parole.

La participation citoyenne elle aussi tourne en rond, réduite à de l’auto-défense parce que personne ne se soucie de la transformer en vision collective.

Nous demandons une nouvelle gouvernance : une réflexion plus globale, un respect de l’expertise, une écoute des gens faisant émerger le souci du collectif, moins de bulldozers et plus de rigueur.
Finalement, on pourra attraper la « floche » !

Therese_Snoy_201205_62x82.jpg Thérèse Snoy, cheffe de groupe