Les bons comptes devraient faire les bons amis. Cette séance, au cours de laquelle les comptes 2016 de la commune ont été approuvés, a permis de se pencher sur les subsides aux associations et sur les comptes de la RFI, sur le nouveau règlement qui s’appliquera à l’utilisation des infrastructures sportives et aux subsides aux clubs sportifs ainsi que sur la prochaine « charrette urbanistique » qui portera sur l’urbanisation du centre-ville.
Rapport sur les subsides aux associations
La conseillère Sabine Buxin a salué la transparence du rapport sur les subsides en numéraire et en nature accordés aux différentes associations en 2016 tout en notant qu’il y aurait avantage à vérifier auprès des associations elles-mêmes la réalité des chiffres (certains prêts demandés mais non accordés avaient été comptabilisés).
S’il est réjouissant de voir que beaucoup d’associations peuvent prétendre à un coup de pouce, la liste longue et détaillée met toutefois en évidence d’énormes disparités entre les subsides octroyés : quelles qu’en soient les raisons, il est certain qu’elles ne sont pas le fait de l’application de critères objectifs de répartition. Nulle trace par exemple de l’influence du nombre d’adhérents, du nombre d’adhérents brainois, du nombre d’activités proposées, etc.
Concrètement, des associations qui encadrent un très grand nombre d’enfants pendant de nombreuses heures, se voient moins dotées que d’autres dont les actions sont plus ponctuelles et concernent moins de Brainois. Des initiatives qui pallient les manques des politiques sociales se retrouvent très peu dotées alors que nombreux citoyens bénéficient de leur action.
En début de mandature, une commission s’était réunie et avait travaillé à l’élaboration de critères d’objectivation pour l’octroi des subsides. Un travail remarquable qui à ce jour est resté lettre morte.
ECOLO plaide pour que cette commission puisse se remettre au travail et aboutir, avant la fin de la mandature, à une proposition de critères d’attribution et de formulaire de demande.
Sports : critères d’attribution des subsides aux clubs et tarification des infrastructures
Le conseiller Benoit Thomas souligne avoir soutenu la démarche pour la définition des critères en lien avec la tarification des infrastructures en poursuivant deux objectifs :
- responsabiliser les clubs dans l’utilisation des infrastructures en leur montrant ce que cela pourrait coûter en théorie,
- permettre à ces clubs d’absorber le choc, voire de le gommer en bénéficiant de subsides objectivés par des critères d’attribution apparaissant sur un formulaire de demande à renouveler annuellement.
Le projet présenté en conseil est le fruit d’un travail réalisé au sein de la Maison des sports et, à ce titre, est soutenu par ECOLO. En considération également des points suivants :
- la Maison des sports est prête à soutenir les clubs dans les démarches administratives nouvelles,
- la tarification sera progressivement appliquée : de 25% la première année à 50%, 75% puis 100% seulement la 4ème année,
- les critères d’attribution des subsides laissent la possibilité d’un remboursement à 100% et encouragera les clubs- à développer une politique orientée vers les jeunes ou une politique sociale active (un critère qui représente 30% !)
– à approfondir la formation des coachs (10%) (avec une souplesse pour les disciplines pour lesquelles l’ADEPS n’a pas encore mis en place une formation des cadres)
– à dynamiser l’image de marque des clubs sportifs et à travers eux de notre Commune (20% de la grille d’évaluation).
ECOLO se fait aussi porte-parole du monde sportif brainois en soulignant la nécessité d’écouter les attentes des clubs
- quant aux conditions dans lesquelles ils doivent pratiquer leur discipline : sans réclamer l’impossible, vu la taille et la variété de nos infrastructures, on peut quand même optimiser les interventions pour développer et garantir un sport de qualité,
- en termes de communication, voire de co-décision.
Par ailleurs, nous soulignons que la Maison des sports reste garante du « sport pour tous », un sujet où le dialogue doit permettre de trouver un équilibre entre la liberté des clubs de se développer comme ils l’entendent et le souhait du pouvoir public de garantir une accessibilité de nos jeunes (et moins jeunes) à des lieux socialisants et épanouissants et donc des cotisations « raisonnables ».
Enfin, nous avons posé la question de la représentation des clubs sportifs et des partis politiques dans la future Régie Communale Autonome (RCA) dont la mise en place serait prévue à brève échéance.
Urbanisme : étude de l’urbanisation du centre-ville
Il s’agit du lancement prochain d’une « charrette urbanistique » c’est-à-dire la venue sur le terrain d’un bureau d’études en urbanisme qui doit consulter des « acteurs ayant un lien de proximité et de fonctionnalité avec les aménagements concernés » et faire des recommandations sur les grandes options et conditions auxquelles devraient répondre les projets d’urbanisation au centre-ville.
Il s’agit plus précisément d’un périmètre délimité à l’Est par le plateau de la gare, à l’Ouest par l’axe « rue de la Chiennerie, bas de la rue de la Goëtte, rue Wayez », au Sud par la rue Colo-Hugues et au Nord par la (future) Avenue Saint-Jacques.
Le conseiller Corentin Roulin a posé plusieurs questions à ce sujet :
- pourquoi ne pas avoir inclus dans le périmètre la prairie Gillot et les autres prairies à l’Ouest du Hain (comme envisagé dans une première mouture) alors qu’il y a déjà eu des ébauches de plan d’urbanisation, que le tracé du contournement Ouest n’est pas compréhensible sans projet d’urbanisation ?
Réponse : parce qu’on y viendra plus tard, on annonce une nouvelle initiative sous le nouveau Code d’aménagement du territoire (le CoDT) : à suivre ! - quelle est la liste des acteurs que le bureau d’études sera tenu de rencontrer ?
Réponse : la liste n’est pas encore établie et la CCATM sera étroitement associée aux travaux. - quel accès du grand public pendant la semaine de « charrette » aux réunions de projet, aux documents affichés, aux séances de feedback quotidiennes et à la séance de présentation finale ?
Réponse : le grand public ne sera pas admis. - la commune ne pourrait-elle pas susciter, encadrer et accompagner une participation citoyenne ?
Nous plaidons en effet pour une représentation des simples citoyens, habitants de ce centre-ville et qui en connaissent, mieux que les experts, les bons et les moins bons côtés, qui en connaissent le vécu au quotidien.
Qui ne voit pas qu’une participation citoyenne organisée est nécessaire pour retisser les liens entre les citoyens et la gestion du bien public ? Cette charrette urbanistique est une occasion rêvée.
Réponse : non, le point de vue des gens « sur leur bout de trottoir » ne nous intéresse pas dans ce moment de « réflexion structurante ».
Label « Cimetière nature »
ECOLO a soutenu la proposition des conseillères Gabriel et Dussen pour que la commune se porte candidate au label de la Région wallonne, tout en admettant que l’évolution des mentalités impose de placer l’évolution des pratiques de gestion de la nature dans les lieux de mémoire dans une perspective à long terme.
Comptes de la Régie Foncière et Immobilière (RFI)
Les comptes de la RFI sont plus que largement bénéficiaires (4,8 millions d’euros), ce dont on peut se réjouir.
La conseillère Sabine Buxin a cependant souligné qu’en ce qui concerne ses principales missions – rénovation urbaine, rénovation du centre-ville, développement économique et commercial et développement des logements moyens – la RFI est surtout remarquable par son absence de projets, de créativité, d’action. C’est le calme plat au moins depuis le début de cette législature.
Aujourd’hui, la RFI a un bénéfice financier important qui pourrait être investi dans des projets de rénovation urbaine, de logements moyens et de développement du commerce et ce sont de projets et d’actions au bénéfice de la population dont nous voulons entendre parler.