Modification budgétaire, nouvelle ZIT, prime à l’achat d’un vélo et contournement ouest : autant d’ocasions de vérifier que, si nous soutenons parfois des initiatives de la commune, notre vision reste essentiellement différente de celle de la majorité actuelle.
Nouvelle conseillère
L’ordre du jour comprenait l’accueil d’une nouvelle conseillère, Françoise Gabriel, dans le groupe IB, suite à la démission de Paul Maréchal. Nous lui souhaitons la bienvenue.
Intercommunales
Ensuite, nous avons passé en revue les agendas des assemblées générales des Intercommunales dans lesquelles notre commune a des représentants.
Cela fut l’occasion pour Roland Massart de rappeler que si l’IBW a certes un beau bilan d’investissement en matière d’égouttage et d’épuration, le Hain et la Légère Eau sont encore chargés d’eaux grises car des sorties d’égouts de particuliers ne sont toujours pas raccordées. Or, c’est le devoir de la commune d’assurer qu’elles le soient. Le Bourgmestre a reconnu le problème ainsi que la nécessité d’agir. Qui vivra verra !
Nous avons également été critiques envers l’Intercommunale sociale du Brabant wallon, qui présente un déficit structurel et ne remplit pas ses engagements de réaliser un plan stratégique pour en sortir.
Concernant l’Intercommunale « Bataille de Waterloo », nous avons acté la bonne tenue des résultats financiers du Mémorial mais nous avons demandé que nous soient présentés le bilan global des festivités du Bicentenaire. Ceci nous est promis depuis décembre dernier et n’arrive toujours pas sur la table du conseil.
Transparence, svp
La demande de prêt au Centre régional d’aide aux communes (le CRAC) pour poursuivre les travaux liés au futur centre administratif a été, une fois de plus, l’occasion de demander une présentation complète des investissements réalisés et prévus pour ce centre administratif rue du Japon.
Nous devions également voter une 1ère modification budgétaire pour 2016 qui comporte des suppléments d’investissements non seulement pour la rue du Japon mais aussi pour la piscine (+ 600.000 € pour la piscine, supplément par rapport aux 14 millions prévus au budget). Pourquoi ? nous ne le savons pas… ou pas encore car une présentation complète du dossier lors d’un prochain Conseil communal nous a quand même été promise !
Si on peut avoir la transparence, tardive, pour la piscine, pourquoi pas pour le centre administratif ?
Prévention des inondations
Nous avons voté favorablement pour une nouvelle « Zone d’inondation temporaire » (ZIT) à Lillois, en parallèle à la rue Comte de Meeûs. Cependant, nous avons fait remarquer qu’il était important d’associer les agriculteurs de l’amont du bassin à la prévention des inondations, en veillant à leurs pratiques culturales.
Sur ce point, l’échevin des travaux n’était pas prêt à considérer l’importance de cultiver autrement.
Prime à l’achat d’un vélo
Initiative positive du Collège, une prime à l’achat d’un vélo conventionnel ou électrique, ou d’un kit électrique à installer sur un vélo conventionnel, sera offerte aux habitants. Elle sera de 10 % du prix d’achat, avec un maximum de 100 euros. Le vélo doit être neuf.
La prime sera accordée en 2016, avec effet rétroactif, mais on ne sait pas si ce sera le cas pour les prochaines années.
Voilà qui peut encourager l’usage de la « petite reine » ! Nous en sommes heureux et attendons la suite d’une politique cyclable déjà en voie d’amélioration.
Le tracé du contournement ouest confirmé
Malgré les centaines de réponses très argumentées des riverains sur la non pertinence et les défauts structurels du tracé de ce contournement routier, le Collège n’a fait qu’une légère modification du tracé, pour éviter la ligne à haute tension.
La délibération qui nous était proposée est toujours motivée par un discours sur le caractère « bas carbone » de cette route. La méthode qui aboutit à une réduction de 2000 T de CO2 par an grâce à cette route repose sur des hypothèses invérifiables (transfert de la voiture vers le train ou le bus) et ne comprend pas l’impact de la construction de la route ni de celle du nouveau zoning. Certes, il y aura peut-être plus de fluidité et quelques km épargnés par le trafic actuel ; mais nous craignons que cette nouvelle voirie ne fasse que favoriser le choix de la voiture et donc une augmentation du trafic et un engorgement progressif comme celui des autres voiries déjà construites à Braine-l’Alleud.
Le Collège utilise le fait qu’il y aura des pistes cyclables de part et d’autre de cette route pour dire que les « modes doux » seront favorisés, alors qu’un cycliste de bon sens, ne passera pas par cette route pour aller de la gare au zoning de la vallée du Hain.
Le Collège dit aller vers l’objectif de la CoP 21 en construisant cette route et ce nouveau zoning. Permettez-nous d’en rire… tristement.
Le groupe IB a légèrement affiné sa position en votant pour « mais » avec une abstention pour dire qu’ils auraient voulu qu’on étudie des alternatives de tracé.
Nous avons maintenu notre vote négatif.
L’intérêt public ?
Les représentants de la majorité estiment que nous sommes « dogmatiques » et que nous ne défendons pas l’intérêt public en contestant le contournement ouest. Selon eux, c’est faire peu de cas des problèmes d’embouteillages que vivent quotidiennement les travailleurs dans le centre de Braine.
Soit, acceptons ce débat : nous regrettons bien sûr les heures perdues et la pollution causée par ces embouteillages. Cela affecte la santé physique et mentale de tous. Mais la solution aux embouteillages est-elle la construction d’une nouvelle voirie ? N’est-elle pas plutôt de développer des alternatives à la voiture pour ceux qui le peuvent ?
On nous promet des navettes de bus sur ce nouveau contournement; pourquoi ne pas les mettre en service sur les voiries actuelles et améliorer les fréquences à partir de la gare ?
On nous promet l’aménagement de la ligne 115 pour les modes doux; très bien, allons-y !
On nous dit qu’il faut de l’emploi à Braine-l’Alleud, d’accord mais pourquoi aller créer de nouveaux emplois dans une zone déjà saturée de trafic ? Créons-les plutôt pour faire revivre le centre ville ou dans des terrains proches du chemin de fer et du futur RER !
Bref, il y a moyen de défendre l’intérêt public autrement.
Et si on parle de l’intérêt public à long terme, si on veut vraiment respecter les objectifs de l’accord de Paris sur le climat c’est bien vers de nouveaux modes de travail et de déplacement qu’il faut se tourner et non pas rester sur des raisonnements du XXè siècle qui aboutissent à supprimer des terres agricoles et des zones naturelles.
Où est donc le dogmatisme ?