En ce début novembre, le conseil communal de Braine-l’Alleud est invité à se prononcer sur pas moins de 31 taxes communales. Bien sûr, comme tous les 6 ans, l’impôt sur les personnes physiques (IPP) est maintenu à un des niveaux les plus bas de Wallonie. Mais cette annonce est un écran de fumée : d’un côté on maintient ce taux très bas, mais de l’autre on compense les manques à gagner en augmentant une série de taxes communales et en rabotant le soutien à des initiatives liées au social, à la culture et à l’associatif.
Ne vous étonnez pas par exemple :
➡ De voir la taxe annuelle sur les égouts passer de 20 à 50 euros alors qu’elle s’applique indistinctement quel que soit le revenu d’une personne.
➡ De payer 3 euros au lieu de 2 euros précédemment pour un repas scolaire dans une école communale en maternelle. Et 3,50 au lieu de 2,50 en primaire.
➡ D’apprendre que la gratuité pour le prêt de matériel communal, c’est de l’histoire ancienne (sauf pour celles et ceux qui enlèvent, installent et restituent tout eux-mêmes). Les associations, clubs sportifs et établissement scolaire sont donc mis à contribution.
➡ De payer deux fois plus pour un déménagement si vous habitez en zone bleue. Sans oublier les 15€ de frais administratif et 50€ pour les panneaux de signalisation, contre 5€ précédemment.
Bref, on ajoute un peu du maquillage pour continuer à dire que Braine-l’Alleud est un paradis fiscal. Mais en réalité, la majorité actuelle fait le choix d’augmenter une série de taxes additionnelles qui vont toucher les Brainois.e.s sans tenir compte de leur revenu. Quand la majorité annonce vouloir couvrir les coûts réels de certains postes à l’aide de taxes forfaitaires, elle pénalise les plus pauvres d’entre nous et sabote une des fonctions essentielles de la fiscalité adaptée aux revenus : demander aux citoyen.ne.s de contribuer au bien commun en fonction de leurs possibilités.
Nous plaidons donc pour une fiscalité générale plus progressive et mieux réfléchie, pour pouvoir assurer des services publics de qualité à l’ensemble de la population brainoise et sans augmenter la précarisation d’une partie de celle-ci.