C’est déjà au mois de mars 2020 que nos conseillers voulaient proposer une motion sur les violences faites aux femmes au conseil communal de Braine-l’Alleud, à l’occasion de la journée du droit des femmes. Cette initiative s’inscrivait dans le prolongement de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (convention d’Istanbul). Pour rappel, il s’agit du premier instrument juridiquement contraignant au niveau européen, offrant un cadre juridique complet pour la prévention de la violence, la protection des victimes et la fin de l’impunité des auteurs de violences.
Notre locale estimait que la commune avait aussi un rôle à jouer, non seulement en coordonnant les associations actives sur le terrain et en sensibilisant les acteurs communaux (police, administration…), mais aussi en posant des choix politiques visant une société plus inclusive (mobilier urbain inspirant, aménagements sécurisants…).
Mais le coronavirus est passé par là, et ce n’est que le 18 mai 2020 que notre projet de motion a été proposé. Surprise, au même conseil communal, la majorité proposait de son côté une motion sur le même thème. Il a alors été décidé de former un groupe de travail réunissant des mandataires des différents partis, ainsi que des acteurs des associations concernées, pour rédiger une motion commune. Nous sommes heureux de constater que cette nouvelle motion, qui a été adoptée au conseil communal du 21 décembre dernier, est plus complète et plus aboutie : elle est enrichie de l’expérience du terrain de professionnel·les issu·es des services de police, du CPAS, de l’Eglantier, du planning familial, de Respect Seniors, de Color Ados et d’autres.
Au cours d’une réunion préparatoire et d’échanges suivis, ces instances ont fait part des difficultés rencontrées au quotidien, accentuées par la crise sanitaire actuelle, par exemple des difficultés accrues pour les victimes à chercher de l’aide tout en restant confinées, et pour les associations à mettre de nouveaux logements à leur disposition pour un hébergement temporaire. Nous saluons entre autre le travail de Vie féminine qui, par son interpellation aux membres du groupe de travail a contribué indirectement à la rédaction de cette motion.
Bien sûr, une motion n’est pas un but en soi. Elle est néanmoins importante symboliquement. Elle vise à mettre en lumière le travail de toutes celles et ceux dont la lutte contre les violences faites aux femmes est le quotidien et à augmenter les synergies déjà bien présentes entre les différents services et associations. En voici le texte :