A l’école du Grand Frêne à Ophain, on mesure depuis peu les traces de pesticides. Une démarche préventive lancée à notre demande, de façon à évaluer les risques d’exposition des enfants. Notre objectif : analyser et informer afin de pouvoir agir en cas de problème.

Depuis l’an passé, l’actualité a mis en lumière des cas d’exposition aux pesticides dans divers lieux de vie, et en particulier des écoles. Cela a fait naître dans la population inquiétude et suspicion sur les conséquences possibles pour les riverains exposés aux épandages, dont les enfants qui sont les plus vulnérables.

Suite à ces différents cas, en Belgique comme à l’étranger, le Gouvernement wallon a décidé de lancer une étude pour objectiver le risque en récoltant des données factuelles sur la présence de pesticides dans les zones voisines des champs traités (cours des écoles et jardins des particuliers). Il a confié la direction de cette étude au professeur Bruno Schiffers, responsable depuis 2004 du laboratoire de phytopharmacie de Gembloux Agro-Bio Tech (ULg).

Différents sites ont été choisis dans des villages proches de zones agricoles intensives. Ainsi, à Genappe trois écoles font partie de l’échantillon.

Une étude lancée à Ophain

Lors du Conseil communal du 16 février 2018, ECOLO a plaidé pour que Braine-l’Alleud, dans l’intérêt de ses citoyens, se porte volontaire pour participer à cette étude. Nous avons ensuite proposé que les analyses soient faites à l’école communale du Grand Frêne à Ophain, car elle est particulièrement exposée à la présence d’une grande zone agricole exploitée intensivement et soumise aux vents dominants.

Le Collège a suivi notre suggestion et l’étude a commencé en mai, avec la collaboration de l’agriculteur exploitant les parcelles voisines de l’école. Des capteurs placés autour du site mesurent les résidus de pesticides qui pourraient dériver dans l’environnement et persister dans l’air après épandage.

Il nous semble important que les familles et les enseignants de l’école soient correctement et sereinement informés de l’intérêt de cette étude, de ses objectifs et des possibilités de réduction des risques. Pour le moment, l’information a été donnée à la direction et à l’association de parents, mais de façon discrétionnaire.

L’importance d’informer les familles

Nous sommes intervenus une nouvelle fois lors du Conseil communal du 28 mai pour demander qu’une réunion des parents et des enseignants soit organisée. Le professeur Schiffers est très disponible pour expliquer le sens de ses travaux et il l’a fait à Genappe très récemment.

L’Echevine a cependant répondu qu’elle voulait d’abord avoir les résultats, lesquels ne seront complètement disponibles qu’à la fin de la saison agricole. Quant au Bourgmestre, il a jugé qu’il ne fallait pas faire de « gesticulations » à ce propos ! Nous vous laissons apprécier le terme (très fréquemment employé par lui dès qu’on parle de participation citoyenne) et les conséquences sur la disponibilité d’informations qui concernent les Brainois, les Ophinois et surtout les familles qui fréquentent l’école communale d’Ophain. Selon nous, en matière de santé, on ne peut jamais trop informer…