Que reste-t-il de nature vraie à Braine-l’Alleud ? Comment protéger l’environnement et sauvegarder les zones les plus naturelles ? Les citoyens sensibles à l’écologie et les associations environnementales se posent la question à chaque fois qu’un nouveau projet voit le jour sur notre territoire.
Certes, des efforts sont réalisés en matière de gestion des déchets et de prévention des dégradations environnementales. Une réelle politique énergétique communale voit doucement le jour. Mais les atteintes environnementales sont et resteront légion sans une réelle politique de respect de notre patrimoine naturel. Celle-ci doit être mise en place à partir d’aujourd’hui.
Quelles atteintes environnementales ?
Citons-en quelques-unes :
- la fameuse route dite « bas carbone » qui supprimera une multitude de chemins creux, zones refuge pour ce qui reste de faune et de flore entre les terrains agricoles,
- le futur parking « Chirec » (en contrebas du Rossignol) qui supprimera une zone humide de plus,
- l’extension du zoning projetée entre la rue du Four et la chaussée de Tubize qui, là aussi, anéantira une zone humide précieuse pour la biodiversité,
- les abattages d’arbres le long des voies RER, aux abords de l’étang de l’Estrée et les abattages effectués dans le parc Bourdon sans respect des lieux et sans discernement.
Petits oiseaux, grenouilles, hérissons, chouettes, pies, renards, chauves-souris, abeilles occupent tous ces lieux condamnés les uns après les autres alors que d’un autre côté on nous incite à construire des hôtels à insectes, des abris à hérissons, des nichoirs, à installer des ruches et creuser des mares dans nos jardins.
Nous ne voulons pas dire qu’il ne faut pas inviter dans nos jardins tous ces hôtes menacés mais nous souhaitons que les espaces verts existants soient mieux respectés par les autorités responsables de leur gestion.
La nature perd du terrain
Ne peut-on concilier développement et préservation de notre patrimoine naturel ? Quelques exemples :
- le parc Bourdon, s’il attire de plus en plus d’adeptes des loisirs sportifs, manque cruellement d’attention et de respect des zones boisées. Sans parler de l’état de la Légère Eau et de ses berges…
- le plan d’eau du Paradis demande lui aussi une meilleure gestion des espaces réservés à la faune et à la flore : les berges du Hain et des étangs mais aussi la roselière et l’aulnaie doucement asphyxiées par la montée du niveau d’eau,
- l’espace vert du boulevard de l’Europe est un aménagement qui manque de caractère : pas un arbuste à fleurs, pas une plante mellifère… Quid de la biodiversité ? Où la commune montre-t-elle son adhésion au plan Maya ?
Ce sont des questions que les Brainois sensibles à l’environnement peuvent se poser à la lecture de cet Echo du Hain « spécial environnement » qui arbore en couverture une si jolie prairie fleurie.
PS : La renouée bistorte représentée dans l’Echo du Hain est une plante médicinale et n’est donc pas la renouée du Japon considérée comme invasive. Il en est de même des ombellifères qui ne sont pas des berces du Caucase. N’éradiquons donc pas une plante sans assurances qu’il s’agisse d’une invasive indésirable.
– Roland Massart, conseiller communal
= = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =Erratum de la page 17 de l’Echo du Hain « Spécial environnement »
Les invasives ne sont pas celles que vous voyez. Nous publions les bonnes photos.
- Ne pas confondre la grande et la petite cigues (certes toxiques mais bien de chez nous et non invasives) avec la Berce du Caucase que voici !
- Ne pas confondre la renouée bistorte (qui peut faire colonie mais est un des meilleurs légumes sauvages) avec la Renouée du Japon que voilà !