La commune exigeait du guide Michelin de mentionner que plusieurs infrastructures liées à la bataille de Waterloo sont sur le territoire de Braine-l’Alleud, sous peine de devoir retirer le guide de la vente. Le guide fut retiré de la vente suite au refus de correction. Un procès s’en est suivi…
Le juge de 1ère instance estime que notre commune ne démontrait en aucun cas qu’elle avait subi un préjudice. Bien plus, il la condamne doublement : d’abord à payer des dommages et intérêts à Michelin et au Pr. Raxhon pour « procédure téméraire et vexatoire ». Il lui impose ensuite une amende civile pour avoir abusé de son droit d’agir en justice et pour avoir inutilement encombré le rôle du tribunal !
Nous ne sommes pourtant pas favorables à aller en appel de ce jugement, aussi sévère soit-il. Nous estimons que la renommée de Braine-l’Alleud n’y gagnera rien, au contraire elle pourrait en pâtir encore plus, au vu des commentaires moqueurs de la presse nationale. Dans ces conditions, s’acharner devant les tribunaux relève plutôt d’une querelle d’ego, individuel ou collectif – chacun en jugera – et non d’une saine gestion de l’intérêt de la commune et de ses habitants.
Le préjudice commercial et financier subi par la commune n’est pas démontrable. Le préjudice symbolique peut être regretté mais personne ne changera le nom de la bataille de Waterloo et certaines insistances pour opposer Braine à sa voisine nous semblent contre-productives.
Par contre, agir par la négociation en y associant des personnalités incontestées et sans intérêt direct à la cause (historiens, universitaires…) serait au contraire sortir par le haut de ce conflit.
Nous voulons croire qu’une négociation bien menée permettrait encore de dégager une solution amiable et créative, respectant d’une part le patrimoine brainois et son histoire et d’autre part les intérêts économiques de Michelin. C’est ce que nous proposons, espérant encore être entendus.