Le respect de la démocratie locale commence par le respect des personnes. Les échanges lors du conseil étaient une nouvelle fois marqués par des propos peu amènes. Un Conseil tendu dont la majorité ne sort pas grandie !
Démission
Au point 1 de l’ordre du jour, le Conseil communal est amené à une prise d’acte : il s’agit de la démission de Paul Maréchal, conseiller CDH depuis plus de vingt ans.
C’est dire si l’homme a consacré une belle période de sa vie dans des dossiers parfois indigestes, souvent chronophages. Nous attendions un mot pour ces 20 années au service de la commune mais rien n’est venu. Nous ne pouvions laisser passer un tel manque de respect pour la fonction de conseiller et avons procédé brièvement à un éloge des qualités de Paul Maréchal : longévité, compétences multiples, hauteur de vue et humour.
Pour toute reprise de parole de la part du bourgmestre : « Souhaitez-vous également faire un mot pour Milquet ? » (La Ministre de l’enseignement a annoncé sa démission plus tôt dans la journée.)
Depuis lors, le Collège laisse croire que M. Maréchal était invité. On lui avait envoyé la convocation au conseil par courrier mais comme il n’habite plus à Braine-l’Alleud, il ne l’avait pas reçue. Mais avait-on perdu si vite son numéro de téléphone et son e-mail ?
Subsides annuels aux associations
Ce point à l’ordre du jour fut l’occasion pour nous de regretter une fois de plus l’arbitraire qui continue à régner dans l’octroi des subsides. Le Collège a en effet suspendu les travaux de la commission « associations » qui avait pourtant élaboré un règlement et des critères d’attribution de subsides qui pouvaient apporter plus d’objectivité dans la gouvernance communale.
En plus, les chiffres de valorisation du matériel prêté étaient plus que fantaisistes, mais là, l’erreur de calcul fut reconnue par l’échevine.
Installation des passerelles au Paradis
Nous avons une nouvelle fois demandé que le niveau d’eau soit abaissé pour préserver l’aulnaie et sa biodiversité.
Nous avons également insisté sur la nécessité de réunir le comité d’accompagnement pour définir le mode de gestion des berges.
Questions en points divers
- Où en est l’accueil des demandeurs d’asile imposé par le gouvernement fédéral ? On nous avait promis une réponse pour fin mars, mais non, toujours rien à dire de la part du président du CPAS ! Pourquoi tant de réticences devant un devoir de solidarité vital !
- Qui a massacré le Parc Bourdon ? Visiblement, Vivaqua, propriétaire du site, n’a pas maîtrisé le chantier d’abattage des arbres. De gros dégâts ont été commis au sol et sur les arbres restants.
- Comment le Collège va-t-il accueillir les délégués dans la procédure de concertation sur le Contournement Ouest ? Nous avons proposé que ce soit ceux qui ont le plus de mandats qui puissent participer à la concertation; le Bourgmestre n’a pas voulu s’y engager, au prétexte d’un manque de précision dans le décret. C’est pourtant une latitude que le texte laisse aux communes.
Pour conclure, un mot sur l’ambiance qui règne au Conseil
Nous regrettons que le débat se déplace trop souvent du fond vers les personnes, une manière trop facile d’évacuer le débat sur les décisions.
A force de subir le manque de respect dans les échanges entre personnes, c’est la démocratie locale qui est en danger. Le conseiller communal est soit réduit au silence s’il est dans la majorité, soit exposé à la vindicte verbale des plus fortes personnalités.
Les Brainois et le processus démocratique méritent mieux que cela.