D’ici 2020, l’objectif est d’atteindre 20% d’énergie renouvelable et de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre en Région wallonne. Le développement de l’énergie éolienne joue un rôle essentiel pour atteindre ces objectifs. Il est donc légitime de se demander comment les nouveaux parcs éoliens contribueront effectivement à réduire les émissions de gaz.


La production d’électricité renouvelable est centrale dans les mesures envisagées pour atteindre l’objectif de 20% d’énergies renouvelables. Cette production est assurée de deux façons :

1) par des sources stockables comme la biomasse, l’hydraulique ou la géothermie

2) par des sources qui dépendent des conditions météorologiques comme l’éolien ou le photovoltaïque.

Lorsque l’on opte pour l’éolien, il faut tenir compte du fait que la production est influencée par les conditions météorologiques, en l’occurrence la présence ou non de vent suffisamment fort pour permettre une production utile. C’est la raison pour laquelle la procédure d’adjudication des lots (qui doit encore être développée) devrait comprendre un critère d’efficacité du champ éolien.

Les zones à potentiel venteux élevé augmentent la probabilité d’une production optimale. Cette sécurité n’est cependant pas une garantie totale : les conditions climatiques, même dans les zones favorables, pourraient être telles que la production d’énergie éolienne diminue.

Dans ce cas, il est toujours possible de s’appuyer sur les sources renouvelables stockables et même d’envisager un retour à une production classique au départ des centrales au gaz.

Ce qui veut donc dire que, quelles que soient les conditions, les centrales au gaz ne tournent pas en permanence. Et lorsque ces centrales sont à l’arrêt, des milliers de mètres cubes de gaz ne sont pas brûlés et des tonnes de CO² ne sont pas émises.

Même dans les conditions les plus défavorables, il y a donc bien une baisse des émissions de gaz à effet de serre grâce aux éoliennes.