Nos conseillers sont largement intervenus sur le dossier de la piscine dont le Conseil a approuvé le cahier des charges du marché de promotion. Nous sommes également intervenus à propos de travaux à l’Académie de musique et de la consultation sur le SDER (Schéma de Développement de l’Espace Régional).
Travaux à l’Académie de Musique
Les membres du conseil communal sont invités à voter l’avenant n°4 au marché de travaux pour les aménagements intérieurs de l’Académie de Musique, pour un budget de 350.410,02 €.
Contexte : cet avenant est introduit pour couvrir les suppléments par rapport au budget initial.
Position d’ECOLO : nous avons voté POUR tout en formulant les remarques suivantes :
- il s’agit du 4ème avenant sur le projet; au total, c’est plus de 475.000 € de suppléments qui auront été votés, soit quelque 20% de dépassements;
- il est proposé d’imputer les 350.410,02 € de cet avenant au poste « Aménagement intérieurs de l’Académie » alors qu’il s’agit principalement de travaux de toiture et de garde-corps devant les fenêtres.
Cahier des charges pour la piscine publique
Les membres du Conseil communal sont invités à approuver le cahier spécial des charges et ses annexes pour le marché de promotion portant sur la conception, la construction et le financement de la piscine sur le site du Paradis.
Contexte : le groupe ECOLO a toujours manifesté son soutien au projet d’une nouvelle piscine et a étudié en détail le programme tel que modifié (abandon de la boule à vagues et du fond amovible pour le petit bassin). Nous avions toutefois été réticents au mode de marché (marché de promotion), qui génère souvent un surcoût par rapport à une entreprise classique (de 20% à 100 % !) et fait perdre à la commune la maîtrise sur le produit final.
Position d’ECOLO
Nous avons fait un certain nombre de suggestions pour améliorer la rigueur du cahier de charges, pour éviter à la commune de prendre des risques financiers trop élevés et pour renforcer le poids des critères d’attribution liés à la « durabilité » du projet (en particulier la consommation d’énergie et d’eau).
Nos propositions ont débouché sur des amendements au texte, qui ont été rédigés en séance. Ces amendements donnent plus de poids aux critères d’attribution du marché liés au développement durable et aux frais de fonctionnement et obligent le soumissionnaire à une obligation de résultat en matières énergétique, acoustique et quant à l’estimation des frais de maintenance. Une série de précisions d’ordre technique et juridique ont été adoptées pour protéger mieux les intérêts de la commune.
Suite à ces améliorations du texte, nous avons voté POUR l’adoption du cahier des charges. Un membre du groupe s’est toutefois abstenu pour dénoncer un mode de marché pour lequel la commune n’est pas équipée et qui risque de reporter une pression indue sur notre service travaux.
Notre commune n’a aucune expérience en matière de marché de promotion et ne dispose pas d’une « équipe projet » structurée. La mise en place d’une « task force » (comme celle mise en œuvre pour le projet de centre administratif) ne serait pas un luxe, mais une nécessité !
Nous serons également très attentifs à la question du traitement de l’eau au vu des effets néfastes du chlore pour la santé et l’environnement. Il nous semble nécessaire d’imposer des variantes quant au système de filtration et de stérilisation de l’eau (alternatives au chlore), et de rappeler les normes relatives au respect de la zone de captage.
S.D.E.R. (Schéma de Développement de l’Espace Régional)
Les membres du Conseil communal sont invités à prendre connaissance des objectifs du nouveau S.D.E.R. de la Région wallonne et d’y apporter leurs remarques et modifications.
Contexte
Le Ministre soumet à l’avis des communes les objectifs du S.D.E.R. Ce document confirme un besoin de 350.000 logements nouveaux à créer d’ici 2040. Il prévoit d’en réaliser 280.000 dans ce qu’il appelle les « territoires centraux » et 70.000 hors territoires centraux. Cela suppose une densification que le S.D.E.R. propose de renforcer dans les centres et près des gares. La densification des constructions est donc un choix à opérer pour des raisons économiques, sociales et écologiques. Car, à l’inverse, l’étalement urbain expose les ménages et les collectivités à payer plus cher l’énergie, l’eau, la mobilité et tous les services collectifs. L’université de Liège vient encore de le chiffrer.
Le Collège propose une délibération qui oppose les objectifs du S.D.E.R. à ceux du schéma de structure et demande que le S.D.E.R. se conforme au schéma de structure brainois.
Position d’ECOLO
Nous pensons que le S.D.E.R. offre l’occasion d’une réflexion sur la façon dont nous devons penser l’aménagement du territoire pour les générations futures. C’est aussi l’occasion pour les mandataires communaux de prendre un peu de distance par rapport à leur territoire, comme si on montait en ballon et qu’on voyait Braine-l’Alleud là où elle est, c.-à-d. très proche de Bruxelles, métropole européenne, et au centre d’un petit pays très dense et traversé par des multiples flux de relations humaines, de matières, de données… entre Nord et Sud de l’Europe, entre Est et Ouest…
Le Collège propose une délibération qui demande que le S.D.E.R. se conforme au Schéma de structure brainois. Or, comme nous l’avions déjà souligné à l’époque, nous pensons que le Schéma de structure n’a pas pris la mesure de tous les enjeux démographiques, de tous les défis écologiques et de mobilité (voir à ce propos notre dossier Schéma de structure et plan de secteur).
Nous avons voté CONTRE la délibération proposée par le Collège, avec une abstention pour que nos objections soient actées au PV.
Nous espérons dès lors que l’enquête publique sur le S.D.E.R. sera l’occasion d’ouvrir un débat avec la population en lui présentant les enjeux globaux de l’aménagement du territoire wallon.