Lors du Conseil Communal du 30 août 2010, le groupe Ecolo a interpellé le bourgmestre au sujet du projet d’implantation d’un arbre en métal dans le Parc du Centre.
Monsieur le Bourgmestre,
Notre propos n’est pas de disqualifier l’œuvre d’art que vous soumettez à notre appréciation, mais de réagir quant à l’opportunité de planter dans ce petit espace déjà entièrement remodelé, un nouvel élément étranger qui n’apporte rien à l’ensemble.
En effet, un arbre de métal de 8m de haut parmi les arbres vivants, aussi beau soit-il, n’apporte à ce tout petit parc aucun charme supplémentaire. Il ne sera lui-même pas mis en valeur, aucune perspective ne permettant d’en apprécier la silhouette.
Par contre l’avis de beaucoup de riverains, dont l’appréciation esthétique, on s’en doute, est bien sûr des plus variées, est unanime pour exprimer une grande inquiétude de voir vandalisé cet espace enfin aménagé. Et c’est la raison pour laquelle nous demandons que cette somme de 15000E soit plutôt consacrée à l’engagement d’un jardinier-steward-pédagogue (et du coup peut-être poète ?) qui deviendrait la personne reconnue comme gardienne du parc et qui entretiendrait avec ses visiteurs, ses utilisateurs, des liens de convivialité. Ce qui représenterait, bien plus qu’une caméra, une chance d’initiation civique dans une société qui ne connaît plus le terme « civilité ».
Qu’à l’occasion ce bel arbre synthétique aille couronner l’achèvement d’un boulevard, où s’enracine dans une pelouse publique à la dimension de sa haute silhouette, nous paraîtrait une manière tellement plus judicieuse de valoriser les talents d’un professeur de l’Ecole des Arts. La fontaine et ses jets d’eau, dans les feux de l’éclairage important qu’il est prévu d’installer, font de cette construction un ouvrage d’art en soi, qu’il ne faut pas surcharger au risque de dévaloriser l’harmonie générale.
D’autre part cette fonction de gardien du parc ne demande qu’un morceau d’horaire et pourrait être confiée à un pensionné, qui y trouverait beaucoup d’avantages, ou comme complément d’horaire à un demandeur d’emploi.
C’est donc avec insistance que nous demandons que soit prise en considération la nécessité d’une présence spécifique, pour qu’en articulation avec les services de la police, sans pour autant y jouer le même rôle, la personne engagée soit au service de tous les Brainois, bien au-delà du centre-ville. Ce petit parc, près de la gare est un premier regard sur Braine-l’alleud pour les voyageurs autant que les navetteurs. Il mérite qu’on en étudie l’entretien avec le soin nécessaire au maintien de sa bonne présentation.
Maryse Stengele
Pour le groupe Ecolo