Première réunion du Conseil communal de 2018. Il n’y avait pas eu de réunion en janvier et de ce fait l’ordre du jour de ce 26 février était très lourd. Il a de plus commencé par un long exposé du bureau d’études Aries qui a réalisé la charrette urbanistique sur le centre-ville en novembre dernier et en présentait publiquement les conclusions.
Présentation des conclusions de la charrette urbanistique
Très peu de personnes avaient été invitées en novembre 2017 à participer à ce « brainstorming » sur le centre-ville de Braine-l’Alleud : les membres du Collège et quelques fonctionnaires concernés, quelques promoteurs et architectes, des représentants du monde culturel et des commerçants.
Le représentant de la CCATM (Commission Consultative de l’Aménagement du Territoire et de la Mobilité) n’y est même pas allé. Aucun conseiller communal de l’opposition ni aucun habitant n’y ont été conviés. C’est la première critique que nous avons adressée au Collège.
Corentin Roulin a rappelé qu’ECOLO Braine-l’Alleud avait pris l’initiative d’organiser sa propre consultation citoyenne sur le sujet et que nous avions produit un dossier plein d’idées et d’observations venant des habitants. A notre demande, ce dossier a été effectivement transmis au bureau d’études et, en séance, la représentante d’Aries a confirmé que le bureau d’étude l’avait prise en considération parmi les avis récoltés.
Le document n’est toutefois pas cité dans les sources du rapport et le Collège a manifesté de la méfiance vis-à-vis de la démarche d’ECOLO dans sa volonté que le travail reste « objectif ». Etrange définition de l’objectivité.
En plus d’une heure, la représentante du bureau Aries a détaillé le diagnostic, la perception des enjeux urbanistiques pour le centre-ville élargi et des propositions plus précises pour les zones à rénover : l’îlot de l’ancien Lycée, la place de la Cure, l’espace du 37 avenue Jourez (qui va être démoli) ainsi que des propositions de gestion de la circulation.
Beaucoup d’idées sur lesquelles nous ne manquerons pas de revenir après une étude approfondie du dossier complet, que nous mettrons à la disposition du public puisque la Commune n’a pas prévu de le faire.
A ce stade, nous ne pouvions néanmoins pas éviter de réagir sur le fait que les appartements prévus à la place de l’ancien Lycée doivent se « référer à une norme de 120 m² ». On retrouve là une obsession du pouvoir de créer une offre de logements peu accessible aux ménages jeunes et moins nantis.
Les centres de vacances – Fin de la garderie à Ophain et des repas chauds
Sabine Buxin a défendu l’abstention du groupe ECOLO en raison de la suppression des repas chauds et de la halte-garderie à Ophain. Nous regrettons cette perte de services; manger chaud à midi un repas sain est pour nous un aspect essentiel des services éducatifs.
IMIO – Prorogation du contrat cadre de service
Corentin Roulin s’est abstenu pour faire valoir deux demandes.
Deux après la conclusion du contrat avec IMIO, un de ses représentants avait fait une présentation, au Conseil communal du 14 décembre 2015, de l’état des lieux de l’informatique communale de Braine-l’Alleud, un état des lieux assez consternant d’une informatique vieillotte, hétérogène, peu sécurisée, tenue à bout de bras par deux fonctionnaires là où le cadre en prévoyait 3,5.
Le Collège aime à dire que Braine-l’Alleud est devenue depuis une « smart city » mais en quelque sorte sans en apporter la preuve.
ECOLO demande au Collège d’organiser à l’attention du Conseil, et donc du public, une nouvelle séance d’information qui décrive de manière aussi précise qu’il y a deux ans, l’état des lieux aujourd’hui, 4 ans après la mobilisation d’IMIO pour aider à redresser la situation de l’informatique communale.
Par ailleurs, IMIO gère pour la Commune de Braine-l’Alleud une plateforme permettant aux conseillers communaux d’avoir accès aux dossiers du Conseil communal. Mais cette plateforme répond mal à certains besoins de ses utilisateurs; par exemple, elle ne permet actuellement pas de revenir aux documents ni même aux décisions des séances précédentes. Incompréhensible.
ECOLO demande au Collège d’organiser une consultation des utilisateurs de cette plateforme à bref délai.
1000 m² de gazon synthétique pour les ronds-points
Au point 15 de l’ordre du jour, il s’agissait d’approuver une dépense de près de 60.000 € pour des équipements pour « décorations florales des giratoires ».
Nous avons remarqué qu’une partie de la commande portait sur du gazon synthétique pour quasi 1000 m².
Roland Massart a vigoureusement protesté contre cette aberration contraire à l’esprit d’une commune qui se veut « Maya » (favorable aux abeilles) et a proposé des alternatives peu coûteuses et nécessitant peu d’entretien ( buissons rampants, plantes couvre-sols ).
Les arguments du Collège ne nous ont pas convaincus : esthétique (on dirait du vrai gazon !), sécurité (les ouvriers ne doivent pas aller tondre au milieu du trafic) et coût. Nous avons proposé des alternatives mais n’avons pas été écoutés. Le groupe ECOLO a donc voté CONTRE.
Des voitures électriques partagées
ECOLO a par contre apprécié et voté POUR le projet de faire appel à une société de « voitures partagées » pour la mise à disposition de 4 véhicules électriques dans 4 endroits différents de la commune (gare, place de la Cure, Lillois, administration communale). A chacun de ces endroits, un second emplacement permettra à des voitures électriques privées de se recharger. Nous pensons que c’est un bon début pour introduire l’auto-partage à Braine-l’Alleud.
Protéger les Brainois de l’exposition aux pesticides
En point « divers », Sabine Buxin a introduit la problématique des risques liés aux pulvérisations de pesticides dans les zones agricoles proches des villages et quartiers.
Suite à des cas de contamination des sols par des pesticides dans les cours d’école (et au cas d’intoxication à Omezée, le Ministre de l’Environnement wallon a lancé l’étude PROPULPPP (« Protection contre les dérives de pulvérisation des produits phytopharmaceutiques ») qui va être menée en 2018 et vise à mieux comprendre et fournir des données factuelles sur la présence de pesticides au voisinage des champs lors des épandages en Wallonie.
L’objectif est de mieux connaître la présence de pesticides en bordure des champs ainsi que l’exposition des populations riveraines de ces champs.
Il nous est apparu assez évident que certains sites Brainois (quartiers résidentiels, homes, écoles) en bord de village, voisins de grandes zones agricoles et situés sous les vents dominants pouvaient probablement être exposés à des risques dus aux épandages de produits.
Sans vouloir jeter l’oprobe sur un agriculteur en particulier ni inspirer de suspicion sur des pratiques non légales, nous pensons utile que la commune s’interroge particulièrement sur l’exposition des écoles aux substances phytosanitaires.
C’est pourquoi nous avons demandé que le Collège s’intéresse ce projet de recherche de la Région wallonne et envisage d’y participer dans le but de prendre les mesures de protection les plus efficaces possible.