La version actualisée du plan d’aménagement du Paradis transforme le plan d’eau prévu à l’origine en vaste bassin d’orage permettant de lutter contre les inondations; l’intérêt écologique de la zone a été partiellement pris en compte mais il reste beaucoup à préciser dans les aménagements des abords qui sont un élément décisif dans la réussite de l’ensemble.


En 2004, après adoption du PCA (plan communal d’aménagement), il est décidé de créer deux plans d’eau sur le site du Paradis. A l’origine, ces plans d’eau avaient essentiellement une fonction esthétique et ludique mais à la suite des nombreuses inondations qui ont frappé le Brabant wallon, le collège communal a répondu à l’appel à la solidarité au niveau provincial en faisant le projet de transformer un des deux plans d’eau en bassin d’orage. Un bureau d’études a donc été mandaté pour présenter un nouveau projet.

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Si le bureau d’études à bien géré l’aspect hydrologique du projet, nous sommes convaincus que les aspects tels que l’intégration dans le paysage ou la préservation des espèces végétales (très variées dans cette zone) pourraient être davantage développés.

Par le passé, il existait un comité d’accompagnement dans lequel on retrouvait des membres de l’ADESA (Action et Défense de l’environnement de la vallée de la Seine et de ses affluents) ou du RNOB (aujourd’hui : Réserves naturelles – Natagora), des guides nature et d’autres personnes soucieuses de l’environnement. Nous pensons qu’il est nécessaire d’associer ces personnes dans la réflexion sur l’aménagement de la ZIT et la préservation de la faune et de la flore de cette zone.

On peut se réjouir que le projet proposé par le bureau d’études prenne en compte la zone d’intérêt biologique identifiée par des experts : le tracé du futur bassin d’orage a en effet été modifié pour contourner, et donc préserver, la zone d’intérêt botanique à maintenir.
Nous pensons toutefois qu’il est opportun d’étendre la zone à préserver sur toute la longueur du plan d’eau (coté nord/ouest).

Des chemins sont également prévus dans le futur aménagement. Si nous sommes tout à fait favorables à l’idée d’aménager des chemins de promenade, nous pensons toutefois que le tracé tel qu’il est prévu actuellement doit être revu. Nous préconisons la suppression des chemins dans la zone d’intérêt botanique qui pourraient être éventuellement remplacés par un système de passerelles de bois au dessus de la végétation. Ces passerelles permettraient une approche plus ludique et didactique, tout en préservant les lieux. Dans cet ordre d’idée, nous pensons même que l’accès à certaines parties doit être complètement fermé au public.

Au niveau des enrochements, le cahier de charges actuels prévoit la possibilité de remplacer des blocs de pierres à surface brute par des blocs de pierre sciés. Nous demandons que cette possibilité soit écartée, en tous cas pour les faces visibles. La végétation peut en effet repousser très vite et très naturellement sur les pierres non sciées, ce qui permet de retrouver une couverture végétale naturelle qui participe à la préservation du milieu.

Tous ces points ont été explicitement mentionnés lors du conseil communal du 30/01/2012. A cette occasion, nous avons également posé des questions sur le financement du projet.
Les travaux se scindent actuellement en 3 marchés : le détournement du Hain (estimé à 1 million d’euros), la réalisation du grand Plan d’eau (le petit plan d’eau prévu dans le projet n’est pas couvert actuellement) et les aménagements des abords.

La partie relative aux aménagements des abords reste à définir et à budgétiser. Nous estimons toutefois que cette partie est cruciale. Nous pensons donc qu’il est opportun que la province et la région étudient l’ensemble du dossier et ce dans l’idée d’un financement global.Il serait en effet dommage d’obtenir le financement du gros œuvre (auquel la région et la province devraient en principe participer) et de ne pas pouvoir assurer la finition faute de moyens.