Ce lundi soir, le Conseil communal était invité à arrêter le budget communal pour 2014. Si la majorité a beaucoup insisté sur le fait que, contrairement à d’autres communes, il n’y aurait pas de licenciement de personnel pour maintenir le budget en équilibre, elle n’a pas pour autant présenté un budget susceptible de permettre à la commune de faire face aux enjeux des prochaines années. Ce budget sans ambition reste même très vague sur certains points qui risquent d’avoir des répercussions financières pour tous les Brainois.

Personnel communal

Certes, il n’y aura pas de licenciement puisque la diminution du personnel (26 postes au total) se fera par des départs en pension et des départs naturels. A court terme, on peut donc dire que la commune garde la tête hors de l’eau.

Mais le rôle d’une autorité communale est-elle d’envisager la situation au jour le jour ou au contraire d’anticiper pour ne pas être confrontée à des problèmes insolubles à moyen et long terme ?

Pas de politique en matière d’énergie et de mobilité

Si on peut repérer quelques investissements susceptibles d’amener des économies d’énergie, il n’y a pas de trace dans ce budget d’une quelconque stratégie en cette matière : toujours pas de cadastre, d’objectifs d’économie, de calendrier … Pourtant, les coûts de l’énergie ne cessent d’augmenter. On voit donc tout au long des articles budgétaires que les dépenses en gaz, électricité ou carburant ne diminuent pas ou même augmentent.

De plus nous demandons que la commune soutienne les Brainois dans leurs choix, par des conseils et des incitants, sans quoi ils risquent bien de se trouver face à une facture très élevée.

La politique de mobilité se résume à celle des infrastructures; certes, on va construire deux pistes cyclables, mais il manque une réflexion globale pour réduire l’usage de la voiture et offrir des alternatives aux Brainois. Ecolo regrette que Braine-l’Alleud ne donne pas suite à la proposition de la SNCB pour la création d’un point vélo et n’envisage aucune navette de bus pour accéder aux lieux clés de la commune comme le stade Gaston Reiff, le C.H.I.R.E.C ou l’Ecole des Arts, par exemple.
Ces alternatives seront d’autant plus nécessaires que les places de parking seront plus rares et plus chères dans l’avenir et qu’il faudra trouver une solution pour le centre et certains axes qui sont déjà aujourd’hui largement saturés.

Deux millions pour un centre administratif sans permis d’urbanisme

Pour le centre administratif, notons que le dossier de demande de permis d’urbanisme n’est toujours pas rentré pour obtenir la dérogation nécessaire pour le changement d’affectation du bâtiment de la rue du Japon. Deux millions d’euros sont prévus au budget pour des travaux à réaliser alors que la demande de permis n’a pas encore été introduite.

Et s’il faut emprunter 2 millions d’euros, la commune n’a-t-elle pas d’autres priorités plus urgentes que le centre administratif ?