Bénéficier d’un cadre bucolique et verdoyant, pouvoir se promener dans la campagne pour y observer la richesse de la faune et de la flore, c’est un bien précieux. La préservation du patrimoine rural, la lutte contre les pollutions de toutes sortes sont et restent au centre de nos préoccupations. L’installation d’éoliennes ne fait pas exception. En fixant des objectifs et des critères précis, le cadre éolien, permet de maîtriser les implantations, de les regrouper et de mieux les localiser au profit de tous.


Une réglementation stricte

L’implantation d’une éolienne ou d’un parc éolien implique automatiquement une étude d’incidences sur l’environnement dès que la puissance installée dépasse 3 MW.

Ce Seuil est fixé à 10 MW pour les centrales hydrauliques et à 200 MW pour les centrales thermiques.


Le CWED (Conseil Wallon de l’Environnement pour le Développement Durable) et la CRAT (Commission régionale d’Aménagement du Territoire) doivent donner leur avis sur cette étude d’incidence.

De plus, deux réunions de consultation de la population doivent être organisées pendant la réalisation de l’étude. Ceci permet d’adapter le permis si les résultats de l’étude indiquent que des adaptations sont nécessaires pour garantir le respect du cadre de vie des riverains et prendre en compte la qualité des paysages.

Une nouvelle opportunité

Le 20 octobre 2000, la Convention européenne du paysage était adoptée à Florence. Cette convention concerne aussi bien les paysages jugés remarquables que les paysages du quotidien et les paysages dégradés. Elle permet donc la protection, la gestion et l’aménagement de tous les territoires.

A ce jour, c’est surtout le volet protection qui est mis en œuvre. En implantant des infrastructures telles que les parcs éoliens, la Région wallonne (qui a adopté la convention en 2001) a l’opportunité de développer un savoir-faire dans les deux autres volets : la gestion et la composition des paysages.

Les éoliennes détruisent les paysages ? Certains considèrent qu’elles sont belles et renforcent un paysage. De plus, les éoliennes peuvent être démontées le jour où elles seront remplacées par une autre technologie.

Et si elles détruisent les paysages, que dire alors des tours de refroidissement des centrales et des lignes à haute tension ? Des centaines de milliers d’hectares perdus pour toute forme d’habitats à la suite d’accidents nucléaires ? Sans parler des millions d’hectolitres de pétrole qui souillent la mer et les plages.