Les lasagnes à la viande de cheval nous ont rappelé combien nous sommes devenus dépendants, pour notre nourriture, de longues chaînes qui combinent production industrielle, transformation chimique et transports internationaux.


Le fil conducteur est plus souvent le profit que la qualité ou la sécurité. Or, ce que la plupart d’entre nous veulent aujourd’hui, ce sont des aliments de qualité, qui ont du goût et qui proviennent d’agriculteurs proches plutôt que de producteurs anonymes.

Delices_053.jpgRaccourcir la distance entre producteurs et consommateurs présente beaucoup d’avantages. Cela permet de réduire le nombre d’intermédiaires (plus transparent et moins cher), de vendre des produits moins industrialisés et moins transformés, d’assurer une meilleure traçabilité (plus rapide en cas d’éventuel problème sanitaire) et de maintenir une agriculture paysanne, locale et diversifiée (agriculteurs correctement payés, développement de l’emploi).

Chacun d’entre nous peut s’y mettre dès demain : au supermarché, acheter les produits belges de saison; s’abonner au panier de légumes d’un maraîcher du coin; repérer les produits d’origine artisanale dans les petits commerces et au marché hebdomadaire.

Au niveau de la commune

Au niveau d’une commune, de nombreuses initiatives peuvent être prises.

On peut soutenir les producteurs et artisans–transformateurs avec des aides financières ou la création de micro-zonings spécialisés. Ceux-ci offriront des espaces de stockage et/ou de transformation communs pour, par exemple, grouper des marchandises de plusieurs producteurs pour atteindre des volumes suffisants, ou préparer des produits prêts à l’emploi, comme des légumes coupés ou des soupes pour les collectivités.

Côté consommateurs, une commune peut apporter son soutien aux groupements d’achats communs (GAC) et groupements d’achats solidaires (GAS) en accompagnant leur création, en les mettant en réseau, en équipant des locaux pour elles (bonnes conditions d’accueil, respect des conditions sanitaires).