Braine-l’Alleud est une ville à la campagne. Comme toute ville à la campagne, elle est entourée de zones de cultures multiples et variées.

Depuis plusieurs mois, l’actualité a mis au jour des cas de contamination par des pesticides dans divers lieux de vie, faisant naître dans la population inquiétude et suspicion sur les conséquences possibles pour les riverains exposés aux épandages, dont les enfants dans les écoles qui sont les plus vulnérables.

À la suite de ces différents cas de contamination dont la presse s’est faite l’écho en Belgique comme à l’étranger, le Gouvernement wallon a décidé de lancer une étude pour objectiver le risque en récoltant des données factuelles sur la présence de pesticides dans les zones voisines des champs traités (cours des écoles, jardins des particuliers).

Cette étude comporte plusieurs volets : en parcelles expérimentales, l’étude consistera à mesurer les quantités de pesticides qui dérivent dans l’environnement et qui persistent dans l’air après épandage. En situation réelle, chez des particuliers, à proximité des écoles, des rues fréquentées proches des lieux d’épandage, l’étude visera à mesurer également les niveaux de contamination, au sol et dans l’air, à distances de plus en plus éloignées du point d’émission, y compris à l’intérieur des bâtiments.

La nécessité d’évaluer l’exposition aux pesticides des populations riveraines, dans le court terme, juste après les épandages, mais aussi à plus long terme, fait aujourd’hui l’unanimité. L’étude devrait permettre également d’évaluer l’influence des barrières physiques, telles que les haies et les zones tampons, sur la contamination des riverains et proposer des solutions pour prévenir les risques pour la population.

 

Les conseillers ECOLO, lors du Conseil communal du 16 février 2018, ont plaidé pour que la commune de Braine-l’Alleud, dans l’intérêt de ses citoyens, se porte volontaire pour participer à cette étude menée par le professeur Bruno Schiffers, responsable depuis 2004 du laboratoire de phytopharmacie de Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège).

L’objectif de cette étude n’est pas de jeter l’opprobre sur les agriculteurs ni d’inspirer des suspicions sur des pratiques non légales mais bien, selon le principe de précaution, d’identifier des zones fréquentées toute la journée par la population et présentant une contamination.

Cette identification permettra dès lors très rapidement la mise en place de mesures adaptées pour protéger les citoyens concernés telles que l’instauration de zones tampon, la plantation de haies à croissance rapide, une négociation de timing pour les épandages.

Elle devrait permettre aussi d’aider les agriculteurs concernés à améliorer leurs pratiques en matière d’épandages, à faire des choix raisonnés bénéfiques pour tous et finalement à s’engager dans la transition écologique de l’agriculture.

À la suite de notre intervention, l’échevin de l’Environnement a marqué son intérêt pour que la Commune propose un ou plusieurs sites à analyser.

Quoi qu’il en soit, la question des pesticides est d’une actualité brûlante.

La question du renouvellement de l’autorisation du glyphosate et des néonicotinoïdes (substances toxiques pour les butineurs) a fait l’objet de débats intenses, depuis l’Europe jusqu’à la région.

Agriculteurs, gestionnaires d’espaces verts, jardiniers, nous sommes tous responsables d’éviter des pratiques dangereuses pour la santé et l’environnement. Mais nous sommes parfois démunis pour trouver les solutions alternatives.

C’est pourquoi, ECOLO Braine-l’Alleud vous invite à participer à une conférence-débat sur le thème : « Les pesticides : quels risques et quelles alternatives ? »

Cette conférence se déroulera le jeudi 19 avril 2018 à 20h à la Maison du Peuple, place du Môle à Braine l’Alleud.

Le professeur Bruno Schiffers en personne viendra vous parler des pesticides et des risques qu’ils représentent. Catherine Buysens, représentant l’association Nature et Progrès, développera les possibilités d’alternatives aux pesticides, entre autres dans vos jardins et potagers.

 

Sabine Buxin

Roland Massart

Candidats ECOLO